Souze a lancé un rallye-lien sur le thème des plans de travail. C'est l'occasion pour moi de vous parler de mon fonctionnement.

Depuis plusieurs années (je me demande si je ne l'ai pas toujours utilisé en fait), je travaille par plan de la semaine. Bon j'ai changé 12'000 fois de mise en page, de façon de procéder, etc... mais je crois que cette fois j'ai atteint le niveau qui me convient. 

Je tiens d'abord à préciser que j'ai été inspirée par Orphée et ces merveilleuses mises en page, que j'ai utilisé un robot de Bout de Gomme et la fusée de Mysticlolly.

Je vous mets d'abord l'image de mon plan de la semaine et ensuite je vous explique:

Fréquence du plan de travail: 
je fonctionne par semaines. Donc chaque semaine a son plan de travail.

Fonctionnement:
Lorsque je prépare le plan de travail, j'y inscris toutes les activités qui vont être réalisées durant la semaine en français et en maths. L'élève devrait avoir terminé ces activités le vendredi. Pour que l'élève puisse voir où il en est durant la semaine, il y a un petit carré que vous pouvez voir devant chaque activité. Ce carré est colorié lorsque l'activité est terminée selon un code couleur: vert si c'était bien, orange s'il y avait des erreurs ou quelques difficultés et rouge si c'était très difficile.
A la fin de la semaine, je fais une croix dans "terminé" ou "non terminé" dans la rubrique français et la rubrique maths.

Quand utilise-t-on le plan de travail?
Généralement, je commence la leçon par une activité commune (introduction d'un thème, ou d'un exercice, ou d'un jeu de maths,...). Les élèves démarrent donc tous dans la même activité. Lorsqu'ils ont terminé cette activité, c'est à ce moment-là que chacun peut travailler dans son plan de la semaine. Il regarde donc les activités ou les exercices qui ont déjà été introduits et il peut choisir ce qu'il veut faire. Cela permet à l'élève de développer son autonomie et de gérer son travail.

Autres possibilités de mon PDT: 
Au verso du plan, il y a plusieurs rubriques:
- les ceintures de conjugaison et la fusée des calculs: lorsque l'élève réussit un niveau durant la semaine, je lui colle un petit autocollant.
- les jokers: à la fin de la semaine, je colorie le nombre de jokers qu'il reste à l'élève (voir mon article sur ma gestion du comportement).
- la météo de la semaine: je demande à l'élève comment il a trouvé sa semaine et je colorie le soleil, le nuage ou la pluie. Et je mets aussi une appréciation. Cette météo englobe autant le comportement de l'élève que son travail. 
- la signature de la maîtresse et la signature des parents: l'élève ramène son plan à la maison le vendredi et doit le faire signer pour le lundi.

Quels sont les avantages?
- Dans une classe à double degrés, la maîtresse n'est pas toujours disponible. Ainsi, l'élève qui est bloqué sur un exercice peut passer à autre chose sans avoir besoin de venir demander à la maîtresse ce qu'il doit faire.
- les parents ont une vision globale du travail de leur enfant lorsqu'il ramène son plan (travail fourni, réussites, échecs, comportement,...).

Quels sont les inconvénients?
- il y a toujours les élèves qui ne finissent jamais leur plan de travail et qui sont donc frustrés. Mais comment gérer ça? 
- lorsque l'on a des groupes d'élèves très peu autonomes, c'est un système qui peut s'avérer difficile à mettre en place. Cette année, j'ai dû faire une période de "pause" du plan de travail et revenir au plan écrit au tableau avec en 1 tu fais ça, en 2 tu fais ça, en 3 tu fais ça,... Car les élèves ne s'en sortaient pas.
- Cela implique pour l'enseignant d'avoir son plan de la semaine complètement prêt le dimanche soir puisque les plans sont distribués le lundi matin.

Que se passe-t-il lorsque l'on finit son plan de travail?
L'élève qui, le vendredi, a fini son plan de travail peut choisir une carte privilège.

Pour "gérer le rôle de l'élève" en classe, j'utilise des jokers. Chaque élève a trois jokers avec son prénom (comme des cartes à jouer).

Sur les cartes de mes élèves, il y a 3 jolis petits "clowns joker", mais ce ne sont pas des images libres de droit alors je les ai supprimés pour publier sur mon blog.

Le lundi, ils démarrent donc tous avec 3 jokers. Durant la semaine, ils peuvent en perdre pour différentes raisons:

- mauvais comportement
- non-respect d'une règle de vie
- devoirs pas faits ou non rendus
- affaires oubliées
- carnet de devoirs non signé ou plan de travail non signé
- ...

S'ils perdent leurs 3 jokers durant la semaine, ils ont alors une punition.

 Je vous mets à disposition la trame de mes cartes (toujours sans les images):

A la fin de la semaine, je remplis la feuille "suivi des jokers" en mettant le numéro de la semaine et une croix dans la case s'ils n'ont pas leurs trois jokers ou alors un tampon s'ils les ont gardés les trois

.

Si durant deux semaines suivies, ils gardent leurs trois jokers, alors ils peuvent avoir une carte privilège.

Chaque lundi, je redistribue les jokers.

Par rapport à d'autres systèmes que j'avais testés, je me rends compte qu'il y a plusieurs avantages à ce système:

- Ne travaillant pas à 100%, j'ai une auxiliaire dans ma classe. Avec ce système, nous pouvons avoir une manière de gérer la classe qui est équitable entre nous et cela permet aux enfants d'avoir autant de repères avec l'une qu'avec l'autre. 

- les élèves visualisent où ils en sont! Du coup, quand il leur reste un seul joker, ils sont prudents.

- dans mon ancien système, au bout de 2 avertissements, l'élève avait sa fleur retournée. Sauf que j'avais l'impression de ne faire qu'avertir et j'avais aussi peur que ce ne soit pas équitable (se souvenir qu'on a averti tel élève ou pas, 2 fois ou 4 fois, ce n'est pas simple). Là au moins c'est équitable pour tout le monde! Et 3 jokers sur une semaine, c'est "large".  Ils ont vraiment moyen de ne pas les perdre les 3.

Si durant deux semaines suivies, ils gardent leurs trois jokers, alors ils peuvent avoir une carte privilège.

Et maintenant, en 3P - 4P, comme j'utilise Ludo comme mascotte de classe, j'ai refait mes jokers avec le dessin que Mic, le papa de Ludo m'a fait. 

J'ai mis à jour mon article sur les calmos. Un petit clic sur la photo pour y accéder:

Qu'est-ce que c'est que ce titre bizarre? Il fait suite à une longue réflexion de ma part! Je ne sais pas vous, mais moi l'attente au pupitre me pèse depuis longtemps mais je n'ai jamais eu l'idée lumineuse sur une éventuelle solution!

Je me retrouve parfois avec trop de personnes qui attendent au pupitre, du coup ils font du bruit, ils s'embêtent, et en plus ils perdent du temps! 

Au gré de mes déambulations sur pinterest, je suis tombée sur une photo qui a enfin créé le tilt dans ma petite tête.

Je vous présente donc la salle d'attente:

L'idée:

Pourquoi de chaque côté? Pour éviter de devoir réfléchir dans quel sens mettre sa pincette sur la barre. On évite un max de perdre du temps.

Pourquoi une barre en métal? Parce que sinon la latte en bois bascule avec le poids des pincettes.

Et ensuite... comment ça fonctionne en classe?

Quand un élève veut venir au pupitre, il fixe sa pince à linge dans la salle d'attente. 

Ils peuvent directement rester dans la colonne jusqu'à 3 élèves maximum. Sinon, l'élève retourne à sa place et attend que je l'appelle. Il peut ainsi continuer son travail à sa place. 

Et pour découvrir une adaptation de ma salle d'attente en pot de fleurs:

Ou encore en version capsules de café:

Ou encore en version train en bois par Sephora:

Après 3 jours de rentrée, les quelques premiers éléments de mise en place commencent à se terminer. Un des premiers trucs que je fais avec mes élèves: les pincettes pour les responsabilités. Voir mon article sur les fleurs des reponsabilités ici.

Cette année, j'ai choisi de faire des libellules d'après cette inspiration.

Pour les réaliser, nous avons pris un papier ménage (sopalin) sur lequel les élèves ont peint avec de l'ecoline. Ensuite j'ai plastifié ce papier et ils ont découpé les ailes et dessiné des au feutre. 

J'aime bien le rendu.